Leçons d'onde/7: Difference between revisions

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(zengau fi lo ka cabrxe je lo ka panra lo glico .i .e'o cipcta lo nu baupli kei lo ka drani mi'e frasybau na'e certu)
 
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Cette phrase peut être comprise de deux manières. Je pourrais avoir plusieurs frères, auquel cas dire qu'il fait deux mètres de haut va nous aider à savoir de quel frère on parle. Ou je pourrais n'avoir qu'un seul frère, et juste être en train de vous donner des informations supplémentaires.
Cette phrase peut être comprise de deux manières. Je pourrais avoir plusieurs frères, auquel cas dire qu'il fait deux mètres de haut va nous aider à savoir de quel frère on parle. Ou je pourrais n'avoir qu'un seul frère, et juste être en train de vous donner des informations supplémentaires.


En français la distinction entre la première interprétation (restrictive) et la seconde (non-restrictive) n'est pas très marquée. Parfois l'intonation, ou l'utilisation de structures un peu lourde (« Mon frère, celui qui fait deux mètre... ») peut aider à faire la différence. Le lojban utilise les constructions « '''poi'''…'''ku'o''' » pour les clauses restrictives et « '''noi'''…'''ku'o''' » pour les non-restrictives.  
En français la distinction entre la première interprétation (restrictive) et la seconde (non-restrictive) n'est pas très marquée. Parfois l'intonation, ou l'utilisation de structures un peu lourdes (« Mon frère, celui qui fait deux mètre... ») peut aider à faire la différence. Le lojban utilise les constructions « '''poi'''…'''ku'o''' » pour les clauses restrictives et « '''noi'''…'''ku'o''' » pour les non-restrictives.  


Prenons un exemple lojban, qui pourrait nous aider à comprendre l'étrange comportement de l'exemple de la leçon cinq, « manger des cadeaux » :
Prenons un exemple lojban, qui pourrait nous aider à comprendre l'étrange comportement de l'exemple de la leçon cinq, « manger des cadeaux » :
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{{gl|ku'o|termine une clause relative}}
{{gl|ku'o|termine une clause relative}}


« '''mi citka lo se dunda ku poi plise ku'o''' » = « Je mange un cadeau, '''précisément celui''' qui (quelque chose) est une pomme ».
« '''mi citka lo se dunda ku poi plise ku'o''' » = « Je mange un des cadeaux, '''précisément celui''' qui (quelque chose) est une pomme ».


Ici, le « '''poi'''…'''ku'o''' » est placé juste après « '''lo se dunda ku''' », donc il s'applique au cadeau. Pour être strict, la clause relative ne précise pas « qu'est ce » qui est une pomme, mais vu que la clause relative s'applique au cadeau, on peut assumer en toute sécurité que c'est le cadeau qui est une pomme. Après tout, dans le contexte de la leçon cinq, ceci semble raisonnable. Si l'on veut être sure que c'est bien le cadeau qui est une pomme, on utilise le mot « '''ke'a''' », qui est un '''sumka'i''' (un pronom lojban, on en parlera plus tard) représentant le sumti auquel la clause relative est attachée.
Ici, le « '''poi'''…'''ku'o''' » est placé juste après « '''lo se dunda ku''' », donc il s'applique au cadeau. Pour être strict, la clause relative ne précise pas « qu'est ce » qui est une pomme, mais vu que la clause relative s'applique au cadeau, on peut assumer en toute sécurité que c'est le cadeau qui est une pomme. Après tout, dans le contexte de la leçon cinq, ceci semble raisonnable. Si l'on veut être sure que c'est bien le cadeau qui est une pomme, on utilise le mot « '''ke'a''' », qui est un '''sumka'i''' (un pronom lojban, on en parlera plus tard) représentant le sumti auquel la clause relative est attachée. Il est commun d'omettre le « '''ke'a''' » quand il remplirait la place x1 de la clause relative.


{{gl|ke'a|sumka'i; se réfère au sumti auquel la clause relative est attachée.}}
{{gl|ke'a|sumka'i; se réfère au sumti auquel la clause relative est attachée.}}


« '''.ui mi citka lo se dunda ku poi ke'a plise ku'o''' » = « ☺ Je mange un cadeau qui est une pomme ».
« '''ui mi citka lo se dunda ku poi ke'a plise ku'o''' » = « ☺ Je mange le cadeau qui est une pomme ».


Pour souligner la différence entre les clauses restrictives et non-restrictives, voici un autre exemple :
Pour souligner la différence entre les clauses restrictives et non-restrictives, voici un autre exemple :
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Réponse : <span style="color:gray;background:gray;">'''mi cinjikca lo nanmu ku poi {ke'a} melbi ku'o'''</span>
Réponse : <span style="color:gray;background:gray;">'''mi cinjikca lo nanmu ku poi {ke'a} melbi ku'o'''</span>


Sur une note plus technique, il peut être utile de savoir que « '''lo {selbri} ku''' » est souvent défini comme « '''zo'e noi ke'a {selbri} ku'o''' ».<noinclude>
Sur une note plus technique, il peut être utile de savoir que « '''lo {selbri} ku''' » est souvent défini comme « '''zo'e noi ke'a {selbri} ku'o''' ».
 
De plus, il est possible de joindre plus qu'une clause relative au même sumti à l'aide du mot '''zi'e'''. Sa syntaxe: « sumti + clause relative + '''zi'e''' + clause relative (+ '''zi'e''' + clause relative [...]) »
 
{{gl|penmi|« x1 rencontre x2 à l'endroit x3}}
{{gl|dasni|« x1 porte x2 en tant que vêtement de type x3}}
{{mu|mi tavla lo nanmu ku poi do penmi ke'a ku'o zi'e noi dasni lo xunre ku ku'o|J'ai parlé à l'homme que tu as rencontré et qui (incidemment) était vêtu en rouge}}<noinclude>


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Leçon 7 : NOI

Pendant qu'on y est, il y a un autre type de bridis subordonnés. Ils sont appelés les clauses relatives. Ce sont des phrases qui rajoutent des descriptions à un sumti. En effet, le « qui » dans la phrase précédente a débuté une clause relative en français. En lojban, les clauses relatives viennent en deux parfums, et il peut être utile de distinguer ces deux sortes avant d'apprendre comment les exprimer. Ces deux formes sont appelées les clauses relatives restrictives, et non-restrictives (ou incidentales).

Il serait bon de donner un exemple :

« Mon frère, qui fait deux mètres de haut, est un politicien. »

Cette phrase peut être comprise de deux manières. Je pourrais avoir plusieurs frères, auquel cas dire qu'il fait deux mètres de haut va nous aider à savoir de quel frère on parle. Ou je pourrais n'avoir qu'un seul frère, et juste être en train de vous donner des informations supplémentaires.

En français la distinction entre la première interprétation (restrictive) et la seconde (non-restrictive) n'est pas très marquée. Parfois l'intonation, ou l'utilisation de structures un peu lourdes (« Mon frère, celui qui fait deux mètre... ») peut aider à faire la différence. Le lojban utilise les constructions « poiku'o » pour les clauses restrictives et « noiku'o » pour les non-restrictives.

Prenons un exemple lojban, qui pourrait nous aider à comprendre l'étrange comportement de l'exemple de la leçon cinq, « manger des cadeaux » :

noi = débute une clause relative Non-restrictive (ne peut s'attacher qu'à un sumti)
poi = débute une clause relative restrictive (ne peut s'attacher qu'à un sumti)
ku'o = termine une clause relative

« mi citka lo se dunda ku poi plise ku'o » = « Je mange un des cadeaux, précisément celui qui (quelque chose) est une pomme ».

Ici, le « poiku'o » est placé juste après « lo se dunda ku », donc il s'applique au cadeau. Pour être strict, la clause relative ne précise pas « qu'est ce » qui est une pomme, mais vu que la clause relative s'applique au cadeau, on peut assumer en toute sécurité que c'est le cadeau qui est une pomme. Après tout, dans le contexte de la leçon cinq, ceci semble raisonnable. Si l'on veut être sure que c'est bien le cadeau qui est une pomme, on utilise le mot « ke'a », qui est un sumka'i (un pronom lojban, on en parlera plus tard) représentant le sumti auquel la clause relative est attachée. Il est commun d'omettre le « ke'a » quand il remplirait la place x1 de la clause relative.

ke'a = sumka'i; se réfère au sumti auquel la clause relative est attachée.

« ui mi citka lo se dunda ku poi ke'a plise ku'o » = « ☺ Je mange le cadeau qui est une pomme ».

Pour souligner la différence entre les clauses restrictives et non-restrictives, voici un autre exemple :

lojbo = « x1 reflète la culture/communauté lojbane selon l'aspect x2; x1 est lojbanique. »

« mi noi lojbo ku'o fanva fo lo lojbo ku » = « Moi, qui soit dit en passant suis lojbanique, traduit à partir d'un langage lojbanique. »

Ici, il n'y a pas vraiment de choix à propos de qui « mi » peut indiquer, et le fait que je suis lojbanique est surtout une information supplémentaire, inutile pour m'identifier. Ainsi, « noiku'o » est approprié.

Voyons si vous pouvez traduire « Je flirte avec l'homme qui est beau/élégant. ».

nanmu = « x1 est un homme »
melbi = « x1 est beau pour x2 selon l'aspect (ka) x3 et le standard x4 »
cinjikca = « x1 flirte/courtise x2, présentant de la sexualité x3 selon le standard x4 »

Réponse : mi cinjikca lo nanmu ku poi {ke'a} melbi ku'o

Sur une note plus technique, il peut être utile de savoir que « lo {selbri} ku » est souvent défini comme « zo'e noi ke'a {selbri} ku'o ».

De plus, il est possible de joindre plus qu'une clause relative au même sumti à l'aide du mot zi'e. Sa syntaxe: « sumti + clause relative + zi'e + clause relative (+ zi'e + clause relative [...]) »

penmi = « x1 rencontre x2 à l'endroit x3
dasni = « x1 porte x2 en tant que vêtement de type x3
mi tavla lo nanmu ku poi do penmi ke'a ku'o zi'e noi dasni lo xunre ku ku'o
J'ai parlé à l'homme que tu as rencontré et qui (incidemment) était vêtu en rouge
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