Leçons d'onde/12: Difference between revisions

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Réponse : <span style="color:gray;background:gray;">ko ve'u ze'u klama</span>
Réponse : <span style="color:gray;background:gray;">ko ve'u ze'u klama</span>


('''.i za'a dai a'o mi ca co'u ciska lo famyma'o .i ko jimpe vau .ui''') - regarder '''ciska''' et essayez de comprendre.
('''.i za'a dai .a'o mi ca co'u ciska lo famyma'o .i ko jimpe vau .ui''') - regardez '''ciska''' et essayez de comprendre.


Les questions en lojban son très facile à apprendre. Il y en a deux sortes : Remplissez le blanc, et les questions « vrai ou faux ». Commençons avec les questions de type « vrai ou faux » - c'est assez accessible, vu que cela ne fait intervenir qu'un seul mot, '''xu'''.
Les questions en lojban sont très facile à apprendre. Il y en a deux sortes : Remplissez le blanc, et les questions « vrai ou faux ». Commençons avec les questions de type « vrai ou faux » - c'est assez accessible, vu que cela ne fait intervenir qu'un seul mot, '''xu'''.


'''xu''' fonctionne comme un attitudinal en ceci qu'il peut se mettre partout et qu'il s'applique au mot (ou à la construction) précédent. Il transforme alors la phrase en une question, demandant si c'est vrai ou non. Pour répondre par l'affirmative, vous répetez simplement le bridi :
'''xu''' fonctionne comme un attitudinal en ceci qu'il peut se mettre partout et qu'il s'applique au mot (ou à la construction) précédent. Il transforme alors la phrase en une question, demandant si c'est vrai ou non. Pour répondre par l'affirmative, vous répetez simplement le bridi :


'''xu ve'u zdani do .i ve'u zdani mi''', ou bien vous répetez uniquement le selbri, qui est le bridi privé de tous ses sumti et tous ses temps: '''zdani'''.
'''xu ze'u zdani do .i ze'u zdani mi''', ou bien vous répetez uniquement le selbri, qui est le bridi privé de tous ses sumti et tous ses temps: '''zdani'''.


Il y a une façon encore plus facile de confirmer en utilisant un brika'i, mais ce sera pour une autre fois. Pour répondre « non » ou « faux », vous répondez simplement avec la négation du bridi. Ceci aussi est laissé pour plus tard, mais nous reviendrons aux façons de répondre aux questions d'ici là.
Il y a une façon encore plus facile de confirmer en utilisant un brika'i, mais ce sera pour une autre fois. Pour répondre « non » ou « faux », vous répondez simplement avec la négation du bridi. Ceci aussi est laissé pour plus tard, mais nous reviendrons aux façons de répondre aux questions d'ici là.
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Essayons-en une autre. Cette fois, vous traduisez :
Essayons-en une autre. Cette fois, vous traduisez :


'''.ui dai do ca ze'u pu mo'''
'''ui dai do ca ze'u pu mo'''


Réponse : <span style="color:gray;background:gray;">« Tu es heureux, qu'as-tu fais tout ce temps jusqu'à maintenant ? ». Techniquement, cela peut aussi vouloir dire « qu'étais-tu ? », mais répondre par .ua nai li'a remna (Ben, humain, évidemment) c'est juste une façon d'être volontairement affreusement pénible.</span>
Réponse : <span style="color:gray;background:gray;">« Tu es heureux, qu'as-tu fais tout ce temps jusqu'à maintenant ? ». Techniquement, cela peut aussi vouloir dire « qu'étais-tu ? », mais répondre par '''ua nai li'a remna''' (Ben, humain, évidemment) c'est juste une façon d'être volontairement affreusement pénible.</span>


Comme le ton de la voix et la structure des phrases n'indique pas qu'une phrase est ou n'est pas une question, il vaut mieux ne pas rater le mot de questionnement. C'est pourquoi, puisque les gens ont tendance à se concentrer plutôt sur les mots au début et à la fin des phrases, ça vaut généralement le coût de réordonner la phrase de façon à ce que les mots de questionnement se retrouvent à ces places là. Si ce n'est pas faisable, '''pau''' est un attitudinal indiquant que la phrase est une question. À l'inverse, '''pau nai''' indique explicitement qu'une question est rhétorique.
Comme le ton de la voix et la structure des phrases n'indique pas qu'une phrase est ou n'est pas une question, il vaut mieux ne pas rater le mot de questionnement. C'est pourquoi, puisque les gens ont tendance à se concentrer plutôt sur les mots au début et à la fin des phrases, ça vaut généralement le coût de réordonner la phrase de façon à ce que les mots de questionnement se retrouvent à ces places là. Si ce n'est pas faisable, '''pau''' est un attitudinal indiquant que la phrase est une question. À l'inverse, '''pau nai''' indique explicitement qu'une question est rhétorique.

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Leçon 12 : ordres et questions

Pfiou, ces deux longues leçons avec du lojban chargé en syntaxe ont donné matière à réfléchir au cerveau. En particulier parce que c'est très différent du français. Tournons-nous donc vers quelque chose d'un peu plus léger : les ordres et les questions.

Qu'est-ce que… assis et concentré !

Puisqu'en français les ordres sont exprimés en laissant le sujet hors de la phrase, pourquoi avez-vous supposez que c'était à vous que je m'adressais, et que je ne me commandais pas moi-même, ni n'exprimais l'obligation de quelqu'un d'autre ? Parce que la langue française comprend que les ordres, de par leur nature-même, sont toujours dirigés vers le récepteur - le « tu », et que le sujet n'est donc pas nécessaire.

En lojban, l'ellipse du sujet équivaut à zo'e, cette possibilité nous est donc malheureusement inaccessible. À la place nous utilisons le mot ko, qui est la forme impérative de do. Grammaticalement et du point de vue du bridi, c'est équivalent à do, mais ça rajoute une couche de sémantique, puisque ça transforme toute proposition contenant ko en un ordre. « Fais en sorte que cette phrase soit vraie pour toi=ko ! » Pour la même raison pour laquelle on a pas besoin du sujet dans les phrases anglaises, on a pas besoin de mots de commande dérivé d'un autre sumti que do.

Comment pouvez-vous ordonner à quelqu'un de partir loin et pour longtemps (en utilisant klama comme unique selbri ?)

Réponse : ko ve'u ze'u klama

(.i za'a dai .a'o mi ca co'u ciska lo famyma'o .i ko jimpe vau .ui) - regardez ciska et essayez de comprendre.

Les questions en lojban sont très facile à apprendre. Il y en a deux sortes : Remplissez le blanc, et les questions « vrai ou faux ». Commençons avec les questions de type « vrai ou faux » - c'est assez accessible, vu que cela ne fait intervenir qu'un seul mot, xu.

xu fonctionne comme un attitudinal en ceci qu'il peut se mettre partout et qu'il s'applique au mot (ou à la construction) précédent. Il transforme alors la phrase en une question, demandant si c'est vrai ou non. Pour répondre par l'affirmative, vous répetez simplement le bridi :

xu ze'u zdani do .i ze'u zdani mi, ou bien vous répetez uniquement le selbri, qui est le bridi privé de tous ses sumti et tous ses temps: zdani.

Il y a une façon encore plus facile de confirmer en utilisant un brika'i, mais ce sera pour une autre fois. Pour répondre « non » ou « faux », vous répondez simplement avec la négation du bridi. Ceci aussi est laissé pour plus tard, mais nous reviendrons aux façons de répondre aux questions d'ici là.

L'autre genre est « remplir le blanc ». Ici vous demandez que le mot-question soit remplacé par une construction qui rende le bridi correct. Il existe plusieurs de ces mots, selon ce sur quoi vous questionnez :

ma = demande le sumti
mo = demande le selbri
xo = demande le nombre
cu'e = demande le temps

Et bien d'autres. Pour questionner sur un sumti, vous placez donc simplement votre mot de questionnement là où vous voulez votre réponse : do dunda ma mi- demande de remplir le x2 avec un sumti correct. « Tu me donnes quoi ? ». La combinaison sumtcita + ma est en effet très utile :

mu'i- sumtcita : motivé par l'abstraction de {sumti}

.oi do darxi mi mu'i ma- « Aïe, pourquoi me frappes-tu ?! »

Essayons-en une autre. Cette fois, vous traduisez :

ui dai do ca ze'u pu mo

Réponse : « Tu es heureux, qu'as-tu fais tout ce temps jusqu'à maintenant ? ». Techniquement, cela peut aussi vouloir dire « qu'étais-tu ? », mais répondre par ua nai li'a remna (Ben, humain, évidemment) c'est juste une façon d'être volontairement affreusement pénible.

Comme le ton de la voix et la structure des phrases n'indique pas qu'une phrase est ou n'est pas une question, il vaut mieux ne pas rater le mot de questionnement. C'est pourquoi, puisque les gens ont tendance à se concentrer plutôt sur les mots au début et à la fin des phrases, ça vaut généralement le coût de réordonner la phrase de façon à ce que les mots de questionnement se retrouvent à ces places là. Si ce n'est pas faisable, pau est un attitudinal indiquant que la phrase est une question. À l'inverse, pau nai indique explicitement qu'une question est rhétorique.

Tant qu'on est sur le sujet des questions, il est pertinent de mentionner le mot kau, qui est un marqueur signalant « question indirect ». Mais alors, c'est quoi une question indirecte ? Bon, regardez cette phrase : mi djuno lo du'u ma kau zdani do - « Je sais ce qu'est ta maison ».

djuno = x1 sait que les faits x2 sont vrais à propos de x3 selon l'épistémologie x4

On peut le voir comme la réponse à la question ma zdani do. Plus rarement, on peut étiquetter un mot qui n'est pas un mot de questionnement avec kau, auquel cas on peut toujours l'imaginer comme la réponse à une question : mi jimpe lo du'u dunda ti kau do - « Je sais ce qui t'a été donné, c'est ceci ».

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